Les collectivités territoriales du Sud sont confrontées à des besoins importants et multiformes dont leurs budgets limités n'arrivent pas en prendre en charge. Ainsi, selon les estimations des Nations Unies, la population Africaine devrait doubler à l'horizon 2050 passant d'un milliard trois cent million d'habitants aujourd'hui à près de 2,4 milliards. De même, selon les chiffres de la Banque Mondiale, les jeunes représentent actuellement 60% des chômeurs en Afrique et lorsqu'ils sont en emploi, ils exercent principalement dans le secteur informel. Ainsi, l'un des premiers enjeux de la coopération décentralisée consistera à sortir les jeunes de la précarité et du chômage et à tirer profit du boom démographique qui touchera les pays Africains dans une vingtaine d'années.
Ensuite, selon un rapport du Programme conjoint UNICEF/OMS de surveillance de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène (JMP), 418 millions de personnes manquent encore d'un service d'eau potable de base,
779 millions manquent de services d'assainissement de base (dont 208 millions qui pratiquent encore la défécation à l'air libre) et 839 millions manquent de services d'hygiène de base.
De plus selon l'Unicef, ce stress hydrique affecterait neuf enfants sur dix et causerait des séquelles importantes sur leur santé, leur alimentation et leur développement cognitif.
Pour y faire face, la solidarité internationale entre les territoires pourra jouer un rôle majeur dans ce processus. Ainsi, elle permettra aux territoires de mobiliser les ressources financières nécessaires pour investir dans la formation professionnelle, les projets d'adduction d'eau et d'assainissement en insistant sur les projets culturels et sportifs.